Faut-il avoir confiance dans le vote électronique ?
Alors que tous les jours, des millions d’opérations bancaires, financières et d’autre nature se déroulent sans problèmes, on se demande comment il se fait qu’à quelques jours du vote, les machines pour le vote électronique dont certaines communes allaient si fières encore la semaine dernière aient été retirées par leur fabricant car pas agréées par le ministère de l’intérieur ; et ce, à la suite d’une modification demandée par les présidents de bureaux de vote.
Mais le problème à mon avis n’est pas là. Il est plutôt dans la capacité de ces sociétés à produire de machines sûres. Dans l’année de la vidéo, nous avons déjà pu voir un informaticien néerlandais (sur 01.net) nous montrer et expliquer comment falsifier le vote. Franchement l’opération n’est pas très coûteuse ni difficile (pour un informaticien qui aurait la volonté et les compétences pour le faire). Et on se demande pourquoi ne pas utiliser des systèmes de cryptage et de coffrage qui sont déjà utilisé pour d’autres systèmes sensibles (coffre fort, banco mat, systèmes de carte à puce).
Bien sûr la polémique a éclaté grâce aussi aux journalistes hyper attentifs à tout argument touchant à la politique, mais, c’est évident que la légèreté de mettre des milliers des votes dans les mains de sociétés qui n’ont pas encore acquis l’expérience nécessaire à prouver leur fiabilité met en doute la confiance que les citoyens ont dans les nouveaux outils pour le vote électronique. Outils, qui, rappelons-nous en, pourraient nous permettre d’économiser de milliers des tonnes de papier et limiter l’impact des élections sur l’environnement.